Une transition de vie, kézako ?

Pour commencer, tout comme la génération Dwich, la transition de vie n’est pas une maladie, bien au contraire !

Alors que nous sommes en pleins questionnements, coincés entre nos parents vieillissants et nos enfants ou notre vie professionnelle, en tant que Dwich, nous pouvons également vivre la fameuse crise de la quarantaine qui peut nous amener vers une transition de vie. Késako ?

Qu'est-ce qu'une transition de vie?

La team Dwichs est partie à la rencontre de Lanette Khamvongsa, experte et coach en transition de vie (vie personnelle, professionnelle) pour nous éclairer sur la transition de vie lorsque l’on est un Dwich.

Une transition de vie, c’est tout simplement le passage d’un état à un autre. Une transition de vie peut intervenir à n’importe quel âge.

 » William Bridges, auteur de l’ouvrage Les transitions de vie Comment s’adapter aux tournants de notre existence, une transition de vie passe par plusieurs étapes », explique-t-elle.

Voici ces 3 étapes, toutes aussi importantes les unes que les autres :

    • une fin
    • une zone neutre
    • et un nouveau départ
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Les 3 étapes d' une transition de vie

La première étape : la reconnaissance profonde d’une fin

Tout processus de transition commence par une fin.

Une fin est en fait la fin d’un chapitre, la fin d’une période de sa vie où l’on se retrouve à faire le deuil d’une partie de sa vie, voire d’une partie de soi-même qu’on n’est plus.

Chaque situation vécue correspond à un contexte : votre vie de couple, votre vie professionnelle, votre vie sociale, etc. Dans ces différents contextes, vous adoptez des comportements basés sur ce qui vous paraît important, de vos convictions, etc.

Vous vous définissez ainsi en fonction de vos convictions. Il y a un lien entre votre identité, et le contexte dans lequel vous vous trouvez.

La difficulté d’accepter la fin d’un contexte passé vient du fait que cela signifie renoncer à une partie de notre identité. 

La deuxième étape : une zone neutre, le temps de la réorientation

Souvent difficile à vivre, c’est un temps essentiel à vivre, une étape nécessaire.

 » Cette zone neutre est une  phase de déconstruction identitaire de ses valeurs, de ses croyances, de ses besoins « , précise Lanette.

Dans cette phase neutre en général, on a besoin de se replier sur soi, de s’isoler pour tout simplement se recentrer sur soi-même. Vous êtes dans le brouillard, vous ne savez plus très bien qui vous êtes. 

Cette étape est pleine de peurs et de confusions, mais est nécessaire.

C’est une parenthèse, où le vide prend beaucoup de place. On a envie de le combler par tous les moyens, or il est nécessaire de s’y abandonner.

Il ne faut pas vouloir accélérer le processus pour en sortir plus vite, ni retourner à son ancienne vie.

Cela empêcherait de construire ce nouveau départ.

Cette étape de confusion va permettre de se placer dans une posture d’accueil de tous les éléments permettant de bâtir cette reconstruction. Cette perte de repères va permettre d’en trouver d’autres plus alignés avec votre nouvelle vie.

La troisième étape : le nouveau départ

Le travail de reconstruction identitaire est fait. Nous sommes beaucoup plus tournés vers l’extérieur. Notre niveau d’énergie est beaucoup plus élevé et on est plus à même de se lancer dans de nouveaux projets.

Attentifs à se qui se passe à l’extérieur de nous, il est important d’être attentif à se qui se passe en nous.

Les idées qui comptent dans cette phase mélangent l’enthousiasme et l’appréhension. Ce qui est une bonne association, car vous serez en mesure de vous lancer dans ce nouveau départ, tout en gardant la tête froide sur les actions à mettre en place.

Vous retrouvez une cohérence entre qui vous êtes et l’environnement dans lequel vous évoluez : vous vous sentez à votre place.

Prendre un nouveau départ s’accompagne aussi de freins. Certains sont incontournables : les freins internes,

Les freins externes : le premier est l’entourage. Ils sont déstabilisés 

Tous les Dwichs sont-ils amenés à vitre une transition de vie ?

 » Ce n’est pas automatique. Mais en tout cas, si dans votre vie, il y a un ensemble d’événements déclencheurs et des signes annonciateurs, c’est fort probable de vivre cette transition. Surtout si vous devez faire face à des défis personnels, professionnels, financiers, psychologiques, émotionnels « , explique Lanette.

C’est une phase où tout peut basculer.

D’autant plus que, arrivé dans cette période charnière, on se retrouve face à plusieurs dilemmes.

On se rend compte qu’on a construit sur la première partie de sa vie sa carrière, sa vie de famille, et l’on prend conscience que la vie est courte.

Nous sommes pris entre le sens du devoir de s’occuper de ses parents, de ses enfants, et entre l’envie de continuer de profiter de la vie, de conserver son indépendance et sa liberté.

À ce moment-là de notre vie, on ressent le besoin impérieux de se réaliser personnellement et professionnellement.

Donc, si on comprend bien, il faut :

Apprendre à s’écouter pour mieux se connaître afin de déconstruire toutes les injonctions éducatives et sociétales pour reconstruire sur des valeurs qui nous correspondent !

Mais alors , la transition de vie , good vibes or not ?

 » Une transition de vie peut être un moment propice même si on ne le voit pas tout de suite « , souligne Lanette.

On doit faire face à énormément de facteurs extérieurs, intérieurs, une surcharge émotionnelle, un mal-être existentiel.

Mais une fois qu’on a débroussaillé, qu’on s’est posé et que l’on réfléchit vraiment à ce que l’on veut, cela permet de se reconnecter à ce que l’on est vraiment : à ses valeurs profondes pour pouvoir se rediriger vers un épanouissement personnel et professionnel.

Néanmoins, il faut savoir si la transition de vie est plutôt subie ou choisie dans le cadre de la fin d’un chapitre, comme une rupture ou un licenciement.

Si ce n’est pas choisi, cela peut être vécu comme un véritable traumatisme psychologique et émotionnel. 

En revanche, si c’est une transition de vie qui vient de l’intérieur parce que l’on ne peut plus faire autrement, parce qu’on a envie de tourner la page, cela peut être vécu de manière un peu plus modérée et être un moment enrichissant.

Finalement, le passage n’est pas top confortable, mais cela présage un mieux vivre qui tend vers une seconde partie de vie beaucoup plus équilibrée !

Alors, cela t’inspire ? Partage-nous ton expérience de Dwich.

Droits à l’image par ordre d’apparition: Getty Images et Canva Pro