5 conseils pour un aidant ?

Cela fait plusieurs semaines, mois, voir plusieurs années que tu t’occupes de l’un voir de tes deux parents.

Tu es la personne qui s’occupe à temps partiel ou parfois à plein temps de ton proche en manque d’autonomie. Ton rôle est de plus en plus reconnu et tu n’es pas le seul : 11 millions de personnes en France s’occupent d’un parent proche. Tu peux te sentir envahi par pleins de démarches et une surcharge mentale. Le burn-out existe aussi pour les proches aidants : manque de repos, inquiétude, stress, difficultés à déléguer certaines tâches, remise en question quant à sa capacité de prendre soin de la personne.
Les aidants sont 81% à s’impliquer quotidiennement aux soins de leur proche.

Il ne reste donc pas beaucoup de place pour soi. Il est donc important de réagir.

 

 

 

On dit souvent à un aidant : "prends soin de toi, pars en vacances” mais lorsqu’on est aidant cela est extrêmement difficile de le mettre en place au niveau logistique. Mais effectivement, cela serait bénéfique pour l’aidant de souffler un peu. Faites-vous accompagner si besoin. Rencontrer un psychologue ou échanger avec votre médecin traitant. Je vois souvent dans mon cabinet des patients qui viennent me parler de la personne pour savoir comment ils peuvent mieux les aider, les encadrer, mais ils oublient souvent leur propre santé.

Après avoir échangé avec le docteur Vincent Valinducq, généraliste et consultant TV sur les aides qui sont possibles, il faut surtout maintenant ne pas t’oublier, car ta santé est aussi importante que celle de ton parent. Il a lui-même été aidant auprès de ses parents durant plus de 14 ans et il nous livre ici 5 conseils à prendre en compte lorsque l’on est aidant, car si tu ne prends pas soin de ta santé, tu ne pourras pas aider ton proche.

 

Conseil n° 1 : Te soulager de certaines tâches.

Ne reste pas seul, rapproche toi de ton médecin traitant ou d’une assistante sociale qui pourra t’orienter en matière administrative et financière. Tu peux également de rapprocher de ta Caisse d’Assurance Maladie de ta commune. Le plus important est de trouver des solutions qui pourront te soulager comme une aide ménagère ou une infirmière pour prodiguer des soins au quotidien ou plusieurs fois par semaine afin que tu profites des meilleurs moments avec ton proche et tu seras soulagée au niveau psychologique. Tu peux également faire installer une télé-assistance si ton proche vit seul afin de limiter ton niveau de stress à chaque fois qu’il ne répond pas au téléphone lorsque tu l’appelles. 

Pour plus d’infos, n’hésite pas à consulter l’article sur les aides.

Conseil n° 2 : Partage, parle et confie toi

Maintenant, que tu as trouvé de l’aide extérieur pour te soulager un peu, il est important que tu puisses trouver du soutien auprès d’un psychologue ou un groupe de paroles, cafés des aidants, afin de partager ton expérience, trouver de l’écoute, des conseils et du lien social. Rapproche-toi de l’association française des aidants : cliquez ici.

Si tu gardes toute cette charge mentale, c’est toi, en tant qu’aidant qui peut craquer et tomber malade. 48% des aidants, Source : Enquête Handicap-Santé aidants (DREES, 2008) souffrent d’une maladie chronique et laisse souvent leur santé de côté au profit de la personne dont ils s’occupent.

Prends du temps pour voir ou revoir tes amis, te balader dans la nature afin que tu puisses te recentrer sur ta vie et que tu puisses te ressourcer et mieux aborder cette période si difficile.

Le sais-tu ?

La moyenne d’âge d’un aidant est de 49 ans (source Ipsos 2020) et 60% d’entre eux sont des femmes.

Conseil n° 3 : Va prendre un peu l’air pour reprendre des forces

En lisant ce troisième conseil, tu vas peut-être bondir en disant: « mais ils sont marrants chez DWICHS, mais c’est impossible de prendre quelques jours »
Et bien si : il existe des hébergements pour placer votre proche durant quelques jours afin que vous puissiez prendre du temps pour vous. C’est essentiel pour ne pas craquer.

A force de t’oublier, tu risques de tomber malade comme beaucoup d’aidants qui s’oublient. Alors, un moment de répit n’est pas de refus.

Il existe des solutions d’hébergement temporaires avec une aide financière.
Pour plus d’informations, tu peux te rendre sur le site en cliquant juste ici.

Si tu peux placer ton proche durant quelques jours, tu vas pouvoir penser à t’évader et aller reprendre des forces durant quelques jours de congés.

Conseil n°4 : Forme-toi si tu peux

Tu n’as pas beaucoup de temps pour toi, c’est ce que l’on vient de démontrer mais il se peut que tu puisses optimiser le temps que tu consacres à ton proche en te formant afin de ne pas t’épuiser mais surtout t’aider à ne pas te sentir dépasser ou te culpabiliser parce que tu penses faire mal.

L’association française des aidants propose 6 modules de formation pour les aidants.
Ces formations peuvent être suivies en présentiel ou en distanciel.

Comme par exemple:

  • Quand la maladie s’immisce dans la relation au proche
  • Etre aidant, une posture, des besoins, des attentes et des limites
  • La relation au quotidien avec son proche
  • Trouver sa place avec les professionnels
  • Comment réaliser les gestes du quotidien avec son proche.
    Comment concilier sa vie d’aidant avec sa vie personnelle et sociale.

Conseil n° 5 : En prenant soin de toi, tu prendras encore mieux soin de ton proche

Vincent Valinducq nous partage le conseil le plus important pour finir: « Rappelez-vous, comme dans la consigne lorsque vous prenez l’avion : s’il y a une dépressurisation de l’appareil, on vous dira toujours de vous placer le masque à oxygène en premier avant d’équiper la personne en difficulté à vos côtés. »

Il ne faut pas vous oublier. C’est en prenant soin de vous un peu que vous serez encore plus efficace pour aider vos proches.

Avec cette ordonnance, tu pourras reprendre du temps pour toi pour mieux appréhender les difficultés du quotidien et passer des moments plus sereinement avec ton proche.

Alors, ami(e) DWICH, tu n’es plus tout seul(e), partage-nous ton expérience,