5 choses à savoir sur la crise de la quarantaine

Cher(e) Dwich, tu as souvent entendu parler de la crise de la quarantaine et tu commences à comprendre certains éléments en surfant sur les articles de DWICHS mais, tu as encore besoin d’être éclairé sur certaines idées préconçues ?
Notre experte en transition de vie et fondatrice de midvie_Lanette Khamvongsa, te donne les 5 clés pour comprendre sur la crise de la quarantaine. 

Alors prend ton bloc de post-it et suis bien les informations qui suivent, interrogation flash à la fin ! Bonne lecture,

" La crise de la quarantaine ne vous tombe pas dessus la veille de votre anniversaire. Elle peut apparaître entre 35 et 55 ans, avec une moyenne à 38 ans "

1. Ça n’arrive pas forcément à 40 ans !

Une étude publiée en janvier 2020 dans la revue The National Bureau of Economic Research identifie un pic autour de 47 ans.

Le terme « crise de la quarantaine » a été inventé par le psychanalyste canadien Elliot Jaques en 1965. La crise de la quarantaine peut toucher jusqu’à 7 millions de personnes en France, aussi bien les femmes que les hommes. Elle peut durer entre 2 et 5 ans chez les femmes et entre 5 et 10 ans chez les hommes.

Cette période est vécue différemment chez les femmes que chez les hommes ! Comme par hasard !

Chez les femmes, la crise de la quarantaine est souvent liée à la sphère personnelle. L’horloge biologique est bien présente durant cette période : c’est la pré-ménopause ou la ménopause, et parfois le deuil de la maternité se rajoute à tous leurs questionnements.

Pour les hommes, elle est souvent déclenchée par la sphère professionnelle. Ils sont, en revanche plus pudiques pour évoquer leurs questionnements et prises de conscience. Ils ont du mal à s’exprimer car ils ont peur d’être perçus comme vulnérables et cela les renvoie à leur virilité. Voilà pourquoi la crise dure souvent plus longtemps chez ces messieurs.

2 - La crise de la quarantaine peut être causée par des événements annonciateurs et déclencheurs

 » 2 évènements déclencheurs peuvent vous faire basculer dans la crise de la quarantaine  » précise Lanette. 

    • Un événement professionnel : un burn-out, une perte d’emploi, un licenciement
    • Un évènement personnel : le deuil d’un proche ou d’une relation amoureuse comme un divorce, l’annonce d’une maladie, ou encore la gestion de son foyer qui devient de plus en plus difficile

Parmi les signes annonciateurs on observe des facteurs internes comme un mal-être existentiel, la quête de sens, une surcharge émotionnelle ou un épuisement physique.

3 - La crise de la quarantaine n'est pas une maladie mentale

« Vivre une crise à la quarantaine ne veut pas dire que l’on est faible mentalement. C’est une période tout à fait normale où l’on a le sentiment de stagner  » précise Lanette.

On éprouve un mal-être existentiel, une surcharge émotionnelle et le besoin de se recentrer. Ce n’est absolument pas une maladie mentale ou une pathologie psychologique.

C’est un moment où l’on apprend à s’écouter.

En revanche, il peut y avoir un risque de rentrer dans une zone où l’on peut se sentir fragile, tendre vers un burn-out professionnel ou personnel, aller vers une dépression. Si c’est le cas, il est important de vite consulter son médecin.

4 - Les angoisses existentielles

 » Lors d’une crise de la quarantaine, on peut être confronté à 3 types d’angoisses existentielles  » explique Lanette.

Premier type d’angoisse existentielle : la crise identitaire

La crise identitaire est le fait de ne plus se reconnaître, de ne plus savoir qui on est, notamment quand on a perdu son job ou lorsque l’on vit des événements difficiles.

Il y a toute une phase de déconstruction identitaire pour pouvoir se reconstruire par la suite. Et ce moment de transition est un moment où justement l’on se retrouve en crise identitaire.

Second type d’angoisse existentielle : le vide existentiel

On recherche du sens dans sa vie, pas seulement d’un point de vue professionnel, mais aussi personnel. On a besoin de savoir pourquoi on se lève le matin ? De quoi a-t-on envie ? Comment s’accomplir ?

Troisième angoisse existentielle : l’ennui existentiel

On se rend compte que l’on s’est installé dans une espèce de routine.
Tous les jours se ressemblent. On n’a plus forcément de gros projets de vie, comme un déménagement, un mariage ou autre. Tout est installé, tout se ressemble et la vie devient sans saveur.

5 - L'intensité émotionnelle

L’intensité émotionnelle joue sur le fait qu’on va plus ou moins bien vivre ce moment de crise existentielle.

 » Il existe trois niveaux d’intensité émotionnelle  » précise Lanette :

1/ Une intensité légère

Cela se manifeste en fait par une remise en question légère, une période de doute, une instabilité. Et cela peut être provoqué par un événement déclencheur et se manifester par quelques signes annonciateurs. 

2/ Une intensité modérée

C’est le moment à partir duquel on commence vraiment à se remettre en question d’une manière plus profonde sur le sens de la vie et sur le qui nous sommes vraiment.

On est confronté en général à plusieurs événements déclencheurs et des signes annonciateurs, comme un mal-être existentiel profond, et des émotions qui commencent à se manifester plus fortement.

3/ Une intensité sévère qui s’installe

La crise est latente depuis longtemps et on perd pied. On n’est plus en capacité de faire face à une multitude d’événements déclencheurs et aux signes annonciateurs. On a l’impression qu’on ne va pas s’en sortir.

Bon, certes la crise de la quarantaine est un passage difficile. Elle est différente selon les personnes, mais ce qui est certain est qu’elle est source de questionnement, et cela peut être une opportunité pour amener de la nouveauté dans sa vie, faire le point sur ses désirs profonds et se poser les bonnes questions pour être plus en cohérence avec soi-même.

Alors, DWICH, ça te semble un peu plus clair ?

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